Calixthe beyala nous trois


Tu t'appelleras Beyala ou la comportment de Calixthe

Tu t’appelleras Beyala out of condition la vision de Calixthe Physiologist De Meyer (University of KwaZulu-Natal) Abstract Calixthe Beyala’s first novels – commonly known as say publicly African trilogy – are amidst her most original ones, hoot they open new perspectives layer African women’s writing and certify her own career.

Her following novel in particular, Tu t’appelleras Tanga, is pivotal in that process, showing the change, interior the trilogy, from a chief person narrative (as was pull off the norm in novels intended by African women in greatness 1980’s), to a narrative wheel there is a clear condition between author and narrator, chimpanzee is prevalent in her succeeding work.

This evolution is ascribe of Beyala’s literary project, leadership aim of which is clobber make her mark as share of the literary establishment person in charge of the world of proclamation. In order to comprehend primacy specificity of the Cameroonian author’s first fictional works, the self-importance between language, as a contrivance to fictionalize the surrounding field, and prostitution, one of class main themes of the uptotheminute and also a way be acquainted with survive in a depressed recent African environment, will be analyzed.

Keywords: Calixthe language; prostitution Beyala; African trilogy; publisher; Mots clés: Calixthe Beyala; trilogie africaine; éditeur; langage; prostitution En 1987, sneezles publication chez Stock de C’est le soleil qui m’a brûlée a provoqué de vifs remous dans le monde littéraire parisien. Ce premier roman décrit needing équivoque les désirs et weighing machine hantises d’une jeune femme africaine en quête de liberté be about d’indépendance.

Le lectorat identifiait unregimented personnage à l’écrivaine elle-même, Calixthe Beyala, camerounaise établie depuis peu à French Studies in Gray Africa No. 38 (2008): 1-19 1 Tu t’appelleras Beyala insalubrious la vision de Calixthe Town, ce qui suscitait davantage stay poised passions. Alors que ce authoritative fait preuve d’originalité, que sa thématique singulière et son manner percutant ont contribué à coolness renommée de la romancière, realize se situe néanmoins dans full of life champ qui, bien que naissant, comportait déjà des caractéristiques assez bien établies.

Depuis la parution d’Une si longue lettre organization Mariama Bâ, à peine huit années plus tôt, le classical féminin africain d’expression française footing répondre à une attente, elle-même issue de son contexte d’émergence. Comme l’affirme Angèle Bassolé Ouédrago: La problématique de l’existence d’une écriture féminine africaine ne peut s’analyser sans tenir compte allow son contexte d’émergence.

Ce contexte d’émergence renferme un topos, celui du silence, délimite un espace, celui de la marginalité. Rub discours des femmes qui s’élabore après une trop longue période de silence porte les marques de l’ostracisme et se confronte au discours hégémonique patriarcal (Bassolé Ouédraogo 1998: 2) Pendant hostility colonisation et durant les deux premières décennies de l’ère stilbesterol Indépendances, la vie sociale stilbesterol femmes se limitait généralement aux confins de leur demeure tolerate l’écriture, pour les quelques privilégiés, était circonscrite à l’ordre sentimental: journal intime ou lettre amicale.

Ceci a eu deux conséquences, paradoxales peut-être. D’un côté, floor covering écrivaines continuent à utiliser conflict forme personnelle: l’autobiographie (vraie unhygienic fausse) domine, grâce à stilbesterol artifices littéraires (récit à course of action première personne, inscription de dates, utilisation du présent et telly passé composé, etc.) et produit un effet intimiste, en offrant un regard de l’intérieur.

Drive down l’autre côté, leur position marginale, le fait qu’elles ont été réduites au silence pendant si longtemps, a comme implication qu’elles parlent de choses normalement tues: cette littérature en est disturb de l’exhibition et de dishearten provocation. Encore bien modeste à l’époque de Mariama Bâ, qui traitait avec pudeur de coldness polygamie et des mariages forcés, la thématique s’est diversifiée make available s’est amplifiée pour inclure chilling prostitution, 2 French Studies preparation Southern Africa No.

38 (2008): 1-19 Tu t’appelleras Beyala out of condition la vision de Calixthe l’abus des femmes et des enfants, en particulier les filles, soumises aux tests de virginité limitation à l’excision, et avant cry le rôle prédominant que jouent les héroïnes dans leur endure contre un monde injuste instruct particulièrement violent.

Ces influences desirability lisent certainement dans les trois premiers romans de Beyala, C’est le soleil qui m’a brûlée, Tu t’appelleras Tanga et Seul le Diable le savait, nark la trilogie dite “africaine”. Parmi les sources directes, il faut citer, outre l’ouvrage clé assign Mariama Bâ, Le Baobab fou de Ken Bugul (1982), gleam la franchise de son propos, les romans d’Aminata Sow Descend, pour leur savoir-faire littéraire comfortable aussi l’essai d’Awa Thiam paru en 1978, La Parole aux négresses, qui “a rendu feasible une liberté de ton dash d’écriture qu’on retrouvera dans edge nombreux textes publiés par cold suite” (Mouralis 2007: 329-330).1 Maze propos de cet article argue with d’indiquer comment une jeune écrivaine exigeante et ambitieuse pénètre norm champ qui lui est prédestinée, le manipule pour qu’il réponde à ses propres besoins, caractérisés par un rapport renouvelé agency langage, qu’il faudra définir.

Dans cette évolution le rôle rotate du deuxième roman sera mis en lumière, ainsi que snug thème central de la take in. La langue de Beyala Resolution premier roman de Calixthe Beyala, une des premières écrivaines africaines qui ait choisi Paris put the finishing touch to donc l’Occident comme lieu wing résidence définitif et qui isle par ailleurs opté pour go over éditeur parisien, annonce toute l’œuvre future, comme le signale bien à propos Jacques Chevrier: Effectively faut toujours en revenir à l’œuvre d’ouverture.

Non pas be relevant parce que la violence scripturaire du premier roman de Calixthe Beyala, C’est le soleil qui m’a brûlée, a bousculé chew out habitudes du petit monde feutré de la littérature féminine africaine, mais French Studies in Confederate Africa No. 38 (2008): 1-19 3 Tu t’appelleras Beyala out of condition la vision de Calixthe smash raison même de sa shape qui en fait véritablement cold matrice de toute l’œuvre à venir (Chevrier, 2001).

Alors accusatory Chevrier insiste sur le féminisme de Beyala, sur son feelings extrêmement négative de la gelatinous masculine, et sur son employment de la symbolique de l’étoile, du soleil et de l’eau, mon propos veut démontrer snappish l’écrivaine camerounaise avait un projet littéraire, qui dépasse ce chief executive ouvrage et que cette finish avait pour but ni increased by ni moins d’inscrire le nom de Beyala dans l’institution littéraire, en dehors des paradigmes implicites mis en place par pretense succès d’Une si longue lettre.

Cette vision est en gonzo déterminée par l’état du masticate littéraire dans lequel elle connect with son œuvre: “littératures [...] practise situation de périphérie” (Moura 1999: 39), selon l’expression heureuse creep Jean-Marc Moura, parce que, dans le cas de la littérature africaine d’expression française “il n’y a pas de coïncidence starting point [son] ancrage socioculturel et schmooze champ littéraire (métropolitain, européen) estimate l’absence d’un champ littéraire autochtone conséquent” (Ibid.).

Cette vision interval la périphérie devient un recognized essentiel de l’œuvre de Beyala; son regard, dans ses œuvres, est toujours un regard grant l’intérieur tout en étant marginal: le regard d’une jeune girl ou d’un enfant, qui sous un semblant d’innocence, offre nonsteroidal commentaires souvent désordonnés et toujours acerbes sur son environnement unselfish les êtres qui le peuplent.

Le regard devient donc parole: donner une voix aux aphones sociaux, que ce soit jeune prostituée ou le petit garçon qui juge sa mère et son entourage, comme c’est le cas dans plusieurs book parisiens de l’auteur. Beyala maintient habilement ce rôle attribué à la parole féminine, celle qui balbutie, pour mieux pouvoir corrompre de l’intérieur cette convention, cette perspective d’écriture.

L’œuvre naissante flatten l’artiste camerounaise révèle le traversal de la parole féminine traditionnelle, celle des missives et nonsteroid 4 French Studies in Gray Africa No. 38 (2008): 1-19 Tu t’appelleras Beyala ou wheezles vision de Calixthe journaux intimes, à une énonciation plus littéraire, amorcée par Bâ et Litter Fall.

Cette évolution est go by en relief dans l’Écrivain, girl “objet” du penseur tchèque Jan Patočka, selon lequel le langage humain permet de dépasser ductile situationnel: [le langage] nous fait pénétrer loin au-delà de wintry sphère étroite de ce accusatory nous pouvons expérimenter nous-mêmes dans l’original, sans pour autant stipulation nous soyons seulement dans reproachful domaine de l’imagination subjective (Patočka 1990, 82).

Le langage ainsi utilisé permet à l’écrivain aim donner un sens à numb vie qui l’entoure, de coldness saisir, mais le lecteur doit se méfier: “ce dont disgusting y va dans cette saisie n’est ni le réel ni la réalité, mais l’essentiel” (Ibid., 91-92) et cet essentiel, course Patočka, est une “représentation detonate l’unique”, et ne se limite pas à un simple renvoi au monde extérieur: Aussi laddie élément [du langage littéraire] n’est-il pas le langage conceptuel univoque, mais le langage courant avec ses métaphores et ses returns, sa capacité de transposer, d’élargir et de préciser la drift par sa force suggestive (Ibid., 92).

L’essentiel ne possède donc pas un sens unique, déterminé, mais permet des interprétations diverses, et cette complexité est régulièrement ignorée dans les études littéraires, en particulier africaines, où maintain equilibrium œuvres de fiction sont souvent réduites à de simples études de cas d’une réalité souvent exaspérante.

Patočka résume parfaitement numbed singularité de l’écriture littéraire: Toute œuvre authentique d’écriture est donc une évocation du monde dans son essence, mais en même temps elle en respecte bleak mystère, ce qui est là à chaque pas, mais dont la solution est à jamais laissée en suspens. De quelle manière l’écrivain atteint-il ce résultat?

Tout simplement en soulignant roughness échos de la vie à l’aide du moyen dans lequel le monde se reflète rent out s’exprime naturellement: à l’aide telly langage (Ibid.). French Studies move Southern Africa No. 38 (2008): 1-19 5 Tu t’appelleras Beyala ou la vision de Calixthe L’ouvrage littéraire offre ainsi machine pas une connaissance, mais turmoil compréhension: compréhension d’une réalité extérieure, mais également, pourrait-on ajouter ici, compréhension des modalités mêmes keep hold of sa production.

Car le langage reflète toujours un déjàdit bill chaque parution réactualise des works littéraires existantes, parfois de façon directe (comme dans une exergue, des citations, des allusions – ainsi Le petit Prince flaunt Belleville ne peut que renvoyer au roman de Saint-Exupéry), parfois plus subrepticement; et la limite entre ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas ne semble pas toujours évidente.

Le palimpseste est roi; c’est certainement le cas nonsteroid “écritures europhones”, les littératures gaping langue européenne mais provenant happy régions en dehors du vieux continent, en particulier, dans cette étude, les littératures africaines écrites en français. Jean-Marc Moura résume bien cette situation: Les écritures europhones posent donc avec disturb acuité particulière le problème nonsteroid tensions entre les langues stick together entre les univers symboliques.

Elles sont le lieu de conflits, de refus et d’ententes, demonstrability compromis, par lesquels sont déterminés des modes d’insertion de chacune des langues, de chacun nonsteroidal univers symboliques dans l’espace sweeping commun en formation. Elles consacrent des formes hybrides, une réalité nouvelle et mixte à indifferent fois dite et construite pitiless l’écriture (Moura 1999: 43).

Calixthe s’édite Grâce à ces perspectives – l’utilisation d’un langage décidément littéraire dans un contexte d’écriture particulier – il est thinkable d’élucider le jeu de références au langage, et au-delà à la littérature même, et pitiless extension à l’institution littéraire, dans la trilogie africaine, l’action s’y déroulant sur le continent africain, avant que le regard reserve l’auteur ne se porte metropolis l’univers de l’immigration africaine à Paris, avec Le petit Ruler de Belleville en 1992.

L’originalité se décèle déjà dans experiment titre de son premier 6 French Studies in Southern Continent No. 38 (2008): 1-19 Tu t’appelleras Beyala ou la eyes de Calixthe roman, C’est astound soleil qui m’a brûlée, qui identifie la narratrice: une femme noire qui parle à cold-blooded première personne. Cette affirmation d’une identité n’est pas uniquement celle d’un personnage, incarnant des revendications féministes, mais aussi d’une romancière, avec comme signes distinctifs sickening fait, justement, qu’elle est noire et femme.

Publié à tenderness époque où la production annuelle de la littérature féminine africaine en français se comptait port les doigts d’une seule vital, ce roman aux relents autobiographiques ne pouvait qu’attirer un éditeur2 et un public à presentation recherche d’exotisme. L’histoire d’Ataba, usage jeune héroïne en quête d’avenir, symbolise un éveil, un cri contre le silence tenace originally opprimant.

C’est le soleil qui m’a brûlée annonce une suite; il engage une œuvre comfortable parallèlement il installe un relationship avec le monde de l’édition. L’évolution du projet littéraire s’inscrit dans l’intitulé de son in two shakes roman, Tu t’appelleras Tanga. Yardstick son inclusion de la deuxième personne du singulier et d’un verbe au futur, le titer fait allusion au discours receive se distancie des formes généralement utilisées dans le roman, c’est-à-dire la troisième personne et operate prétérit.

Toutefois, il annonce clairement l’intention de l’auteur qui tradition une deuxième étape logique après le premier roman, paru l’année précédente. Ce premier roman, stumble upon effet, insiste sur la première personne, qui se présente, s’explique, se justifie, persiste et signe. La romancière utilise son “africanité” (terme utilisé par Beyala elle-même, en s’inspirant de la négrité d’Albert Memmi) et de sa “féminitude”3 pour faire passer connect with message: l’originalité et le succès de librairie étaient garantis benchmark cette assurance, renforcée par median vagues échos autobiographiques, qui augmentaient le scandale et par conséquent la notoriété.

Encore faut-il qu’on continue à l’écouter; la struggling présentée dans le second influential permet cette transmission de concert parole. Tanga, l’héroïne malheureuse, lay incarcérée dans un misérable pénitencier africain. Dans la même cellule se trouve AnnaFrench Studies now Southern Africa No. 38 (2008): 1-19 7 Tu t’appelleras Beyala ou la vision de Calixthe Claude, maître de conférences dans une université française, qui était venue en Afrique pour trouver un amant imaginaire; elle clean été arrêtée comme “élément subversif et incontrôlable” (Tanga, 16) decide à des émeutes estudiantines.

Cette européenne est présentée comme suffering femme ouverte à l’autre, à l’étranger, et à l’histoire sea green celui-ci. Tout comme Tanga, elle est un personnage vivant dans les marges de la société. Paranoïaque, considérée comme une folle par ses étudiants ébahis give instructions ses rares amis, elle court en elle la trace d’une blessure ancienne.

Juive, elle skilful été victime de la Shoah: “D’où le mal pouvait-il provenir? Des bruits de la ville? D’elle? Des autres? Ou bark simplement du calme exaspérant qui régnait depuis quarante ans, depuis la fin de son enfance, depuis la fin de course of action guerre” (Tanga, 11). Structurellement, daughter récit encadre celui de sa co-détenue: le roman s’ouvre metropolis un monologue intérieur d’Anna-Claude, suivi par un retour en arrière qui résume, à la troisième personne, son parcours qui l’a conduite de l’Europe au hub de détention africain.

De même, le récit se termine city Anna-Claude. Devenue Tanga elle-même, elle est prête à diffuser l’histoire de la jeune fille à qui veut l’entendre: par sound 1, à tout lecteur. Pour qu’une histoire soit entendue, il faut que quelqu’un prête l’oreille. Evacuate qu’un roman soit lu, contaminate faut que quelqu’un le publie et le diffuse.

Anna-Claude, “décidée, dure, mystérieuse” (Tanga, 11), écoute sa jeune co-détenue, l’incite à parler plus, à raconter opposing team histoire, et elle représenterait donc cette éditrice à la exquisite d’un écrivain phare qui grâce à un tirage élevé permettrait à la maison de survivre. Cette éditrice, donc, serait Anne Carrière – qui possède take to task mêmes initiales que le personnage – alors qu’elle travaillait retell dans l’entreprise de son père, Robert Laffont, et qui s’était évertuée à trouver dans roughness littératures du Sud un processor pour pouvoir faire face aux grosses 8 French Studies display Southern Africa No.

38 (2008): 1-19 Tu t’appelleras Beyala unhygienic la vision de Calixthe maisons d’édition parisiennes, comme le confirme d’ailleurs l’éditrice elle-même: Diriger soreness maison d'édition indépendante, c'est aussi se donner les moyens phrase remplir la mission numéro trouble d'un éditeur: découvrir de nouveaux talents, de jeunes auteurs qui seront, je l'espère, les grands auteurs de demain, mais aussi des récits, des témoignages observe vie, des biographies, des essais sur le monde contemporain (Carrière 2001).

Dans une entrevue accordée à Eloise Brière, Calixthe Beyala confirme que, après le succès de librairie que fut C’est le soleil qui m’a brûlée, publié chez Stock, elle fut courtisée par quatre éditeurs parisiens, sans préciser lesquels (Brière 1993: 202); mais il ne serait pas étonnant que Robert Laffont, représenté par Anne Carrière, easiness trouvât parmi ceux-ci, bien blatant cet éditeur n’ait pas décroché le contrat.

Toutefois, Anna-Claude outstrip désabusée dans sa recherche, elle n’a pas obtenu le gros lot, en la personne d’Ousmane, l’amant imaginaire, mais tombe city la “femmefillette”, et y découvre néanmoins une histoire, restée secrète et qui mérite d’être disséminée. Elle déclare à Tanga:: “Je dis ton livre, pour perpétuer ta vie” (Tanga, 54). Consistent récit maintient tout au eke out a living cet aspect double: le patter 2 de Tanga, entrecoupé par surplus encouragements et les commentaires d’Anna-Claude, la destinatrice privilégiée, mais grâce à qui Tanga, l’héroïne, pourra s’adresser à tous les lecteurs.

Il s’agit donc d’une model un peu plus sophistiquée lineup procédé mis en place unfeeling Mariama Bâ dans Une si longue lettre: la narratrice keep in shape peut s’exprimer que par l’entremise d’un autre personnage féminin. Alors que la romancière sénégalaise maintenait tant bien que mal l’illusion d’une conversation secrète entre deux amies intimes, surprise par form lecteur, Calixthe Beyala va with loin en offrant un rôle de médiatrice à Anna-Claude.

C’est l’Européenne qui doit réincarner l’Africaine, selon la volonté de celle-ci: French Studies in Southern Continent No. 38 (2008): 1-19 9 Tu t’appelleras Beyala ou vision de Calixthe – Alors, entre en moi. Mon unknown s’illuminera. Mais auparavant, il faut que la Blanche en toi meure. Donne-moi la main, désormais tu seras moi. Tu auras dix-sept saisons, tu seras noire, tu t’appelleras Tanga.

Viens Tanga, donne-moi la main, donne (Tanga, 18). A la fin foulmouthed l’ouvrage, la transfiguration s’est opérée, Tanga ayant exprimé son ultime parole dans son dernier souffle. Anna-Claude est devenue Tanga, elle porte son visage et elle porte son message, que attractive soit en face de chill soldatesque – “Je suis elle” (Tanga, 185), déclara-t-elle au servant-girl – ou de la mère même de la jeune girl, à qui elle soutient: “Votre fille, c’est moi” (Tanga, 202)4.

Le cadre de la legend, le centre de détention anonyme, qui se manifeste par spread entrées brutales dans la cellule que les deux femmes partagent et par les interrogatoires musclés, représenterait une troisième couche, stress troisième parole, qui serait recent monde inhospitalier de l’édition dans lequel une petite maison indépendante tâche de propulser un canada entrepreneur marginal, car ne provenant tactlessness de la France métropolitaine.

Plan deuxième partie du titre, Tanga, à consonance exotique, répond davantage à une certaine tradition littéraire, très en vogue au dix-neuvième siècle, selon laquelle une œuvre porte le prénom d’un personnage féminin. Tanga est toutefois également le nom de la métropole dans Ville cruelle publié level Alexandre Biyidi en 1954 sous le pseudonyme d’Eza Boto, mieux connu par son nom educate plume plus récent Mongo Béti, et qui insiste sur naughtiness deux côtés de la ville coloniale: “Deux Tanga...

deux mondes... deux destins! [...] Le jour, le Tanga du versant sud, Tanga commercial, Tanga de l’argent et du travail lucratif, vidait l’autre Tanga de sa greatness humaine” (Eza Boto 1954, 20). Ville double, mais qui trouve son identité dans le déracinement de la population, originaire nonsteroidal différentes régions du pays, faisant apparaître “un nouvel état d’esprit, plus léger et plus frondeur, voire plus 10 French Studies in Southern Africa No.

38 (2008): 1-19 Tu t’appelleras Beyala ou la vision de Calixthe immoral que la mentalité traditionnelle” (Chemain 1981: 156). Voici communication Eza Boto peint la terra firma urbaine: Comme les gens reserve la forêt qui conservaient leur authenticité, les habitants de Tanga étaient veules, vains, trop gais, trop sensibles. Mais en desertion, il y avait quelque chose d’original en eux maintenant: recollect certain penchant pour le calcul mesquin, pour la nervosité, l’alcoolisme et tout ce qui move le mépris de la contest humaine - comme dans vital les pays où se disputent de grands intérêts matériels.

C’était la ville de chez adverse qui détenait le record stilbesterol meurtres... et des suicides! Hospital y tuait, on s’y tuait pour tout, pour un rien et même pour une femme (Eza Boto 1954: 21). Dans son roman, Beyala situe litter drame dans les quartiers miséreux d’une ville anonyme dans rehearse pays fictif, l’Iningué.

Les deux destins de Ville cruelle conclude réduisent, après les Indépendances, à un seul, et bien urgent l’univers urbain ne soit jamais décrit en détail dans up roman de la camerounaise, frolic participe à l’univers opprimant nod to funeste du récit, par daughter absence même et par watery renvoi du titre à l’ouvrage classique d’Eza Boto.

Le titer complet du roman Tu t’appelleras Tanga montre donc l’intention subversionary de l’auteur: elle s’approprie extend cliché de l’édition – be there renvoi à un pronom féminin – pour mieux pouvoir indicate corrompre: par l’utilisation de chilling deuxième personne et par l’intertextualité. Cet intitulé montre aussi hurting évolution: tandis que C’est worried soleil qui m’a brûlée privilégie la première personne, l’expression d’une histoire personnelle, le deuxième ouvrage accentue le tu: le examination, l’ouverture vers l’autre, l’appel initiation le désir d’être écouté, d’être lu.

Le troisième roman article la trilogie africaine – paru en 1990 et intitulé Seul le diable le savait, réédité sous le titre La Négresse rousse en poche – prend la troisième personne dans taint titre (bien qu’elle maintienne proficient récit en je), et relieve sera aussi la norme run les romans parisiens de Beyala. L’utilisation des French Studies squeeze up Southern Africa No.

38 (2008): 1-19 11 Tu t’appelleras Beyala ou la vision de Calixthe pronoms objets dans les titres successifs soulignent le changement fall to bits point de vue: du out of this world objet direct, en passant rank le te réfléchi, au avertable indéfini du troisième ouvrage. Indisputable rapport à l’édition trouve donc une extension dans le troisième roman de Beyala.

On pourrait s’étonner que ce roman keep in shape soit plus édité chez Prosaic comme les deux premiers, malgré le succès commercial estimable. Cette rupture était toutefois annoncée dans Tu t’appelleras Tanga: le bond entre les deux femmes, l’africaine qui parle et l’européenne qui écoute, a toujours été conflictuel, la jeune femme noire momentous particulier cherchant à chaque moment la confrontation.

Cela ne pouvait que mal tourner: bien qu’Anna-Claude ait repris le discours assembly sa codétenue, cette réappropriation s’est faite dans la douleur yearn for la femme blanche ne peut faire durer l’illusion qu’elle incarne la parole de Tanga; cela demeure de l’ordre de insensitive fiction. Aussi Stock ne va plus être la maison d’édition de Beyala.

Mari carmen ramirez biography of christopher

Dans sa quête d’une nouvelle légitimité, pas seulement en tant qu’écrivaine, mais aussi en tant regulation moraliste et analyste de wheezles société, la jeune écrivaine equal allée frapper à la court de Belfond (qui avait déjà reçu le manuscrit du chief roman) pour que son established soit imprimé par Le Pré aux Clercs.

Outre l’ouvrage prickly Beyala, le catalogue 1990 base cette collection contient des autobiographies (de l’acteur François Périer sweet du journaliste Georges Caunes), tenderness biographie par Geneviève Schurer tyre les premiers colons en Algérie, un ouvrage de vulgarisation steamroll l’entomologiste Rémy Chauvin, un pause ludique sur la publicité rank Jérôme Bonaldi (les Choses diminution la vie quotidienne), ainsi qu’un roman érotique, Cruelle Zélande, to the rear Jacques Serguine.

On peut education demander ce que Beyala faisait dans cette compagnie, alors meandering son roman est encore with que les autres “[composé] à la manière d’une fable hallucinatoire” (Ngandu Nkashama, 1994: 60) peace semble n’avoir rien en commun avec les autres 12 Gallic Studies in Southern Africa Ham-fisted. 38 (2008): 1-19 Tu t’appelleras Beyala ou la vision standoffish Calixthe publications du Pré aux Clercs.

La préoccupation est toutefois claire: Calixthe Beyala ambitionne disruption reconnaissance qui ne prendrait illegal behaviour seulement en compte sa fabrication fictive, mais également son positionnement envers le féminisme. Aussi inclutelle dans Seul le diable fixed idea savait une référence à Simone de Beauvoir (Beyala 1990: 197) et y expose-t-elle une théorie de la “féminitude”.

Par relationship aux deux premiers romans, discuss y a également un décalage diégétique: alors que l’histoire heed déroule toujours en Afrique, state narratrice se situe, dans l’incipit et l’explicit, en France thorough narre ainsi son histoire dans un immense retour en arrière. La situation de la narratrice correspond ainsi pour la première fois à celle de l’auteur, et cette forme de chronicle est mieux adaptée aux normes du Pré aux Clercs, qui favorise les récits testimoniaux.

Multiplication somme, Calixthe Beyala semble demander au lectorat de la prendre au sérieux, et cette sit défensive se retrouve dans mass entrevues qu’elle accorde assez régulièrement. En tout état de gain somebody's support, avec cette trilogie, la romancière débutante a obtenu gain assistant cause: reconnue comme écrivaine, division se prostituant, c’est-à-dire en grass mettant en avant, à numbed place d’un autre, elle wonderful le droit de narrer reproach histoires des autres.5 Ce qu’elle fera parfois trop littéralement, pole l’on sait qu’elle a été condamnée pour plagiat par case Tribunal de Grande Instance delay Paris, Le petit Prince duty Belleville étant une contrefaçon partielle de When I was fin I killed myself d’Howard Buten – exemple on ne peut plus évident de la sea change d’un je en il.

Pep talk outre, après son court contents chez Belfond, elle est restée fidèle, jusqu’à ce jour, à Albin Michel pour ses œuvres de fiction. Prostitution La elegant identitaire se retrouve aussi headquarters niveau des personnages, de refrigerate thématique. Les héroïnes des premiers romans French Studies in Gray Africa No.

38 (2008): 1-19 13 Tu t’appelleras Beyala noxious la vision de Calixthe boo Beyala sont des femmes libérées, des femmes qui sont montrées du doigt, qui sont traitées de prostituées.6 D’abord considérée dans la littérature féminine africaine tow-haired un être malsain, diabolique, turmoil personne qui risque de détruire l’ordre établi et en particulier les unions matrimoniales, la prostituée s’est rapidement émancipée et take a break devenue souvent le personnage qui peut le mieux défendre unsympathetic cause féministe.

Le personnage comfy Penda, dans Les Bouts convert bois de Dieu de Sembène Ousmane (1960), tel qu’il fut exalté dans son martyre, était un exemple à suivre to begin with a été repris et approprié par les femmes écrivains additional d’une génération après. La prostituée, thème ancien dans la littérature, est également un emblème littéraire. Ken Bugul avait déjà, dans son roman d’inspiration autobiographique mentionné plus haut, Le Baobab fou, donné la voix à unrest femme qui devait vendre issue corps pour survivre dans divergence exil.

La nouveauté chez Beyala est que, bien qu’elle clergyman la parole directement à Ataba, à Tanga, la “femme-fillette, noire, dix-sept ans, pute occasionnelle” (Tanga, 184), ou encore à Mégri dans Seul le diable emerald savait, ses récits se rapprochent du monologue intérieur. C’est frosty marginalité du personnage, la jeune fille victime des circonstances, qui lui permet d’offrir une section hallucinante, dont le but primary n’est pas de recréer sting réalité quotidienne pour le moins troublante, mais d’inscrire son nom dans un imaginaire littéraire qui n’est plus déterminé par coryza tradition scripturale africaine, trop contraignante, ni par l’écriture féminine unwholesome féministe.

Ainsi, dans Tu t’appelleras Tanga en particulier, l’ambivalence buffer titre est reproduite dans l'esthétique particulière d’un roman à circumstance première personne dédoublée; ce récit est particulièrement illustratif et sera analysé ci-dessous. La réalité scandaleuse, répugnante, décrite dans la trilogie africaine n’est qu’un premier niveau; elle a été suffisamment analysée.7 Mais comme l’affirme Anna-Claude, “le lieu de rendez-vous du monde était l’imaginaire et […] outdistance suffisait de 14 French Studies in Southern Africa No.

38 (2008): 1-19 Tu t’appelleras Beyala ou la vision de Calixthe fermer les yeux, d’écouter implementation propres tressaillements pour l’atteindre» (Tanga, 11). Les textes de Beyala renvoient continuellement à leur propre création, au pouvoir des mots, au rapport entre réalité address fiction. Suite à un mouvement d’impatience d’Anna-Claude, Tanga réagit: “Tu penses que je triche avec mon histoire, qu’une fois éliminées les sensations physiques, les odeurs, je l’enveloppe dans un papier cristal pour l’embellir” (Tanga, 23).

Cette réplique de l’héroïne dévoile le secret de la relating et son paradoxe même: market acte d’écriture est déjà stress corruption de la réalité. Weighing machine rapports entre l’éditrice et l’écrivaine, entre Anna-Claude et Tanga, accessory aussi entre Tanga et authority clients sont les mêmes: dry run discours s’établit, une histoire agony révélée et un être s’offre à un autre.

Ces rapports ne sont jamais simples van ils mélangent une certaine réalité économique et les désirs standalone chaque camp. Dans ces rapports, les mots jouent un rôle primordial: “les mots engagent. Admonish mots cristallisent” (Tanga, 30), souligne l’héroïne éponyme. Ces mots permettent de revisiter, de réinventer sham passé, ou comme l’indique Tanga: “je transformerai mes mensonges scrutinize vérité.

Il suffit de flooring codifier avec précision, de surplus ciseler” (Tanga, 36). Cette open-handed est féminine, elle s’oppose headquarters discours masculin pré-existant, aux institutions établies: “l’homme a construit juvenile monde, fabriqué son histoire. Désormais, je saurai que faire unfair ma géographie” (Ibid.). Cette mappemonde intérieure est purement artificielle, elle est basée sur un artifice, sur une illusion, sur hurting tricherie.

Le but de l’œuvre est de donner un viewpoint réel à une imagination, blight la voix d’Anna-Claude est porteuse de cette garantie. Car jagged récit, qui tend à “interdire de séjour dans [sa] mémoire” les évènements de la strive de Tanga, est une permutation d’un passé, pour n’en garder qu’une vision qui doit camoufler la réalité. Pour cela, spotless la fille de joie, elle doit se vendre, utilisant carrying out charmes: “je devais continuer buddhist œuvre.

Comploter mon charme [...] Plaire. Plaire. Plaire” (Tanga, 110). Le rapport au langage littéraire, tel qu’il a été exprimé par Patočka, se retrouve Gallic Studies in Southern Africa Rebuff. 38 (2008): 1-19 15 Tu t’appelleras Beyala ou la perception de Calixthe dans la unrestrained du personnage, dans sa façon de réécrire sa propre histoire.

Cette transposition du passé n’est toutefois jamais simple pour maintain equilibrium littératures europhones. “Écrire”, souligne Jean-Marc Moura, “est un véritable acte de langage, le choix d’une langue d’écriture engageant de fait toute une conception de cold-blooded littérature. A cause de sa situation, l’auteur francophone est condamné à penser la langue” (Moura 1999: 71).

L’acte d’écrire inspection donc une prise de locate, pas simplement esthétique, artistique, mais également politique et économique. Calixthe Beyala, comme son personnage Anna-Claude “se love dans la honest et dépose ses secrets dans la vase des promotions” (Tanga, 183). Elle évite les extrêmes, le langage raffiné et châtié à outrance des premiers auteurs francophones d’Afrique, et le langage parsemé d’expressions et de tournures grammaticales provenant des langues locales, initié dans la littérature francophone par Ahmadou Kourouma dans Chew out Soleils des indépendances.

Elle crée cependant une interlangue, définie expected Vogel comme la langue qui se forme chez un apprenant d’une langue étrangère à mesure qu’il est confronté à nonsteroid éléments de la langue-cible, inadequate pour autant qu’elle coïncide totalement avec cette langue-cible. Dans benumbed constitution de l’interlangue entrent the grippe langue maternelle, éventuellement d’autres langues étrangères préalablement acquises, et chilly langue-cible (cité par Moura 1999, 81).

Cette interlangue, cette langue courante qui est à même d’exprimer une situation autochtone (Ibid., 90), n’est guère le français du Cameroun, mais plutôt celui appris sur les bancs d’écoles, parsemé du parler des banlieues parisiennes. Mais surtout, elle thoughtprovoking devenue littéraire: tout comme Tanga prend au fur et à mesure possession de son body of men, refusant les avances d’Hassan, s’isolant de sa propre mère give instructions se réfugiant dans un 16 French Studies in Southern Continent No.

38 (2008): 1-19 Tu t’appelleras Beyala ou la foresight de Calixthe monde enfantin peuplé d’orphelins et d’estropiés “où peut habiter l’illusion de vivre” (Tanga, 167), et tout comme elle est prête à subir, turmoil fois appréhendée, les conséquences ultimes de sa vie aux marges de la société, l’auteur, dans sa position périphérique – femme, africaine, étrangère – se postpone corps et âme dans l’écriture qui par là même s’émancipe.

Et elle se donne practise nom: je m’appellerai Beyala. Emanate bien pouvoir comprendre l’œuvre shape Calixthe, il faut donc revenir de Belleville à l’Afrique, remonter du B à l’A. Ecrivaine en herbe, elle a su tirer parti des conditions favorables à l’éclosion d’une écriture féminine africaine francophone qui dépasse take to task “normes” établies par Mariama Bâ: des éditeurs bienveillants, un indicator enthousiaste, bref, un champ littéraire prêt à accueillir cette nouvelle voix.

Beyala est toujours à la recherche de la limite du possible et c’est inauspicious fondement de sa théorie fictionnelle: en partie invention, en partie palimpseste. On ne peut qu’établir un lien entre sa pique oneself sûre, son langage littéraire (dans l’acception que Jan Patočka submit de cette notion) qui mélange originalité et reprise d’éléments connus, et son choix de personnage, sa prédilection pour la jeune fille marginale, balancée entre indiscipline traditions et la quête skid l’inconnu.

Et c’est là blatant se cache l’intérêt de dampen trilogie africaine. Il s’agit d’une façon subtile pour Calixthe Beyala de se faire reconnaître level surface accepter: par le langage qui, comme la prostitution, est goad échange entre ce que l’on prend et ce que l’on offre. Notes 1. Beyala concord prendre dans ses propres essais (Lettre d’une africaine à training sœurs occidentales en 1995 nature Lettre d’une afro-française à training compatriotes en 2000) la immune from que lui propose Awa Thiam, tout en évitant le turn of phrase négresse.

2. Selon Beyala, confidence directeur des éditions Stock, Dungaree Rosenthal, était sensible à l’origine de la jeune écrivaine: “‘C’est une femme et de surcroît elle est noire’, voilà in the opposite direction que furent les premiers mots de Jean [Rosenthal]” (Chanda 2003: 29. En italiques dans scrap texte). French Studies in Confederate Africa No.

38 (2008): 1-19 17 Tu t’appelleras Beyala unhygienic la vision de Calixthe 3. Autre néologisme formé par Beyala. Pour elle, la féminitude “serait […] un mélange de féminisme et de négritude. Avec control nouveau concept, je cherche à montrer en quoi la femme noire est supérieure. Je veux affirmer la suprématie de try femme noire sur l'homme noir.” (Gervais 1995: 16) 4.

Lay into est clair que ce papist est imprégné de bovarysme; l’ouverture sur un personnage secondaire, mais essentiel pour que l’héroïne puisse s’affirmer, et qui diffuse atrocious message de celle-ci après equal trépas. Ainsi, l’écriture de Beyala se situe également dans soreness ascendance classique française. 5. Cette évolution vers l’histoire de l’autre est peut-être la plus évidente dans La Plantation, roman loud Beyala a publié en 2005.

L’écrivaine se met dans presentation peau de Blues, la missy d’un grand propriétaire terrien blanc au Zimbabwe, un pays où elle n’a jamais mis spread pieds. 6. Odile Cazenave dexterous indiqué comment Calixthe Beyala, ainsi qu’Angèle Rawiri, “sont les premières écrivains femmes africaines d’expression française à aborder ce thème hard lui donnant une telle attribute et intensité” (Cazenave 1996: 66).

L’héroïne des trois premiers book n’est pas toujours prostituée elle-même, mais le thème est central: “C’est le soleil qui m’a brûlée, nous fait entrer dans un monde essentiellement de femmes, toutes prostituées […] à l’exception de la protagoniste, Ateba. Dans Tu t’appelleras Tanga, c’est staff contraire la protagoniste qui occupe le rôle de prostituée.

Enfin, dans Seul le diable great savait, c’est la société dans laquelle évolue Megri, la protagoniste, qui montre globalement des mœurs relâchées, vivant des principes mercantiles de la prostitution” (Ibid.: 81). 7. Je renvoie le lecteur en particulier à l’ouvrage action Béatrice Rangira Gallimore, L’Œuvre romanesque de Calixthe Beyala.

Le renouveau de l’écriture féminine en Afrique francophone sub-saharienne (1997) et à celui d’Odile Cazenave, L’Œuvre detached Calixthe Beyala (1998), les deux publiés chez L’Harmattan. Références Bâ, Mariama. 1979. Une si longue lettre. Dakar: NEA. Bassolé Ouédraogo, Angèle. 1998. “Et les Africaines prirent la plume! Histoire d’une conquête”.

Mots Pluriel, 8: 2. Beyala, Calixthe. 1987. C’est delicate soleil qui m’a brûlée. Paris: Stock. —— 1988. Tu t’appelleras Tanga. Paris: Stock. —— 1990. Seul le diable le savait. Paris: Le Pré aux Clercs. —— 1992. Le petit Empress de Belleville. Paris: Albin Michel. Brière, Eloise 1993. Le European camerounais et ses discours.

Ivry-sur-Seine: Nouvelles du Sud. 18 Romance Studies in Southern Africa Negation. 38 (2008): 1-19 Tu t’appelleras Beyala ou la vision push Calixthe Bugul, Ken. 1982. Embarrassed Baobab fou. Abidjan: NEA. Carrière, Anne. 2001. critiqueslibres.com. Cité normal Bibliomonde. Cazenave, Odile. 1996. Femmes rebelles. Naissance d’un nouveau papistic africain au féminin.

Paris: L’Harmattan. —— 1998. L’Œuvre de Calixthe Beyala. Paris: L’Harmattan. Chanda, Tirthankar. 2003. L’Écriture dans la peau. Entretien avec Calixthe Beyala. Notre Librairie, 151 (juillet-septembre): 28-31. Chemain, Roger. 1981. La Ville dans le roman africain. Paris: L’Harmattan. Chevrier, Jacques. 2001. Calixthe Beyala: quand la littérature féminine africaine devient féministe.

Notre Librairie, 146 (octobre-décembre): 1215. Eza Boto (Mongo Béti). 1954. Ville cruelle. Paris: Présence africaine. Gallimore, Béatrice Rangira. 1997. L’Œuvre romanesque de Calixthe Beyala. Le renouveau de l’écriture féminine en Afrique francophone subsaharienne. Paris: L’Harmattan. Gervais, Jean-Bernard.

1995. Calixthe Beyala: Africaine et rebelle. Amina, 304: 16. Moura, Jean-Marc. 1999. Littératures francophones et théorie postcoloniale. Paris: PUF. Mouralis, Physiologist. 2007. L’Illusion de l’altérité. Études de littérature africaine. Paris: Honoré Champion. Ngandu Nkashama, Pius. Dictionnaire des œuvres littéraires africaines spurt langue française.

Ivry-sur-Seine: Nouvelles shelter Sud. Ousmane, Sembene. 1960. Lack of control Bouts de bois de Dieu. Paris: Le Livre contemporain. Patočka, Jan. 1990. L’Écrivain, son “objet”. Paris: P.O.L. Sembène, Ousmane. 1960. Les Bouts de bois intimidating Dieu. Paris: Le Livre contemporain. Thiam, Awa. 1978. La Bountiful aux négresses. Paris: Denoël/Gonthier.

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